Parshat Parachat Bechala'h en français
Compiled and Edited by Elan Perchik
Parachat Bechala'h Print Version
מי כמכה באלם ד’… נורא תהלת עשה פלא Qui t'égale parmi les forts, Hachem… inaccessible à la louange, fécond en merveilles (Shemos 15:11) Rina, une kallah (fiancée) se fraya un chemin vers un minivan, en Israël, et prit place sur un siège arrière. Elle était démunie et n'avait pas les moyens de se payer sa propre robe de mariée. Elle n'avait donc pas d'autre choix que de se tourner vers un gma'h (organisation de 'hessed), dans lequel elle pourrait emprunter gratuitement une robe. C'était là qu'elle se rendait. Elle s'installa sur son siège, prête aux deux heures de route jusqu'à son arrivée à destination. Un Rav était assis devant elle en train d'écouter un cours avec des écouteurs dans les oreilles pour éviter d'être dérangé par les bruits extérieurs. En cours de route, d'autres passagers prirent place, et le conducteur mit en marche la radio. Au grand déplaisir de Rina, la chanson diffusée par la radio était à caractère impudent, et bien loin de convenir à une jeune fille juive. Elle écoutait bien malgré elle les mots choquants de la chanson, mais après un moment, elle perdit patience et elle demanda aimablement au conducteur : « Excusez-moi, pouvez-vous éteindre cette musique ? » Le conducteur se tourna vers elle, la fixa du regard et répondit : « Non. Il y a d'autres personnes que vous dans cette voiture qui prennent plaisir à l'écouter, et je la laisse tourner. Les autres passagers également ont payé leur place. » Impuissante, Rina se tut, et le trajet se poursuivit. Alors que d'autres passagers rentraient dans la voiture, la musique devenait plus forte. C'était plus fort que Rina qui ne pouvait plus supporter cette chanson. Elle demanda à nouveau affablement : « Soyez gentil, éteignez cette musique. » Il se tourna à nouveau vers elle, et lui dit : « Je suis désolé, mais vous n'êtes pas seule, dans cette voiture. Vous ne croyez tout de même pas que vous aurez le dessus ! Nous écouterons cette chanson, parce qu'elle nous plait. » Et il se remit face à la route. « D'accord, dit Rina. Vous n'avez aucune obligation d'éteindre. Mais dans ce cas, je voudrais descendre ici. » Se tournant vers elle une troisième fois, le conducteur déclara : « Je ne vous rendrai pas votre argent. » Et elle répondit : « Je ne vous l'ai pas demandé ». Alors que Rina descendait de la voiture, le Rav assis devant se rendit compte qu'il se passait quelque chose : « Attendez, attendez, de quoi s'agit-il ? » En entendant ce qu'il en était, il insista également auprès du conducteur pour qu'il éteigne la musique, mais il n'y avait rien à faire. Le conducteur maintenait fermement qu'il était en droit de décider comme il l'entendait, et donc, la voiture s'arrêta sur le bas-côté de la route, et Rina se retrouva seule dans un endroit désert. Plus tard ce jour-là, le Rav avait terminé ses commissions et se préparait à prendre le chemin du retour. En marchant dans la rue, il fut stupéfait de voir Rina, si courageusement restée fidèle à ses valeurs, juste en face de lui. Il se précipita vers elle, et lui demanda si elle allait bien. « Je vais très bien, lui répondit-elle. Plus, même : je suis submergée de bonheur. Je vais vous raconter ce qui m'est arrivé, et vous verrez, c'est absolument incroyable. Lorsque je suis descendue de la voiture, je n'ai eu qu'une dizaine de minutes à attendre, jusqu'à ce qu'une autre voiture vienne me prendre. Je me suis assise à l'arrière de la voiture, à côté d'une dame âgée. Elle s'appelait Faiga, et elle était très gentille et très enjouée. Elle me demanda commet je m'appelais, et où j'allais. Je lui répondis que je m'appelais Rina, et que je me rendais dans un gma'h parce que j'avais besoin d'une robe de mariée, mais que je n'avais pas les moyens de m'en acheter. Le gma'h en question propose aux fiancées des robes de mariées d'occasion, malgré tout très jolies, et j'étais très contente qu'on puisse m'en prêter une. J'ai ensuite demandé à Faiga où elle-même allait, et voilà ce qu'elle me dit : "Je suis maintenant en route pour le tombeau de Rabbi Méir Ba'al Haness. C'est sa azkara aujourd'hui, le jour anniversaire de son décès et j'ai l'habitude de m'y rendre chaque année. J'ai pris cette habitude à cause de mon père. J'ai grandi dans une des familles les plus pauvres de Yérouchalayim. Nous étions tellement pauvres que nous pouvions à peine nous permettre d'acheter à manger les jours ordinaires, sans parler de Chabbath et des fêtes. La situation a continué à se dégrader, jusqu'au jour où mon père, désespéré, se rendit sur le tombeau de Rabbi Méir Ba'al Haness pour s'épancher. Lorsqu'il est rentré à la maison, il était un autre homme. Quelque chose s'était transformé de manière tout à fait irrationnelle. A partir de ce jour-là, l'argent a commencé à couler à flots chez nous. Mon père a commencé à faire des affaires concluantes, et nous sommes devenus une des familles les plus aisées de Yérouchalayim. Lorsque mon père est décédé, il a laissé deux demandes dans son testament. Premièrement, je dois me rendre chaque année sur le tombeau de Rabbi Méir Ba'al Haness le jour de sa azkara pour prier. Deuxièmement, ce même jour, je dois trouver une kallah démunie, lui payer les frais de son mariage, et m'engager à la soutenir financièrement ainsi que son mari toute la première année suivant leur mariage. Rina, ma chère kallah, tu n'as plus besoin de solliciter les gma'him. Tu n'as pas besoin d'emprunter de robe de mariée ou quelque autre tenue qui soit. Je te fournirai moi-même une magnifique robe de mariée neuve, et je prendrai en charge toutes les dépenses de toute la première année suivant ton mariage." » Hachem ne nous demande de faire que ce que nous pouvons faire. Quand nous persistons à suivre nos décisions lorsque celles-ci sont guidées par des valeurs juives, nous pouvons être sûrs qu'Hachem en retour déversera sur nous un flux abondant de bénédictions. Ce qui avait l'air il y a quelques minutes sombre et affligeant peut se métamorphoser pour le mieux sous nos yeux, et nous procurer une richesse matérielle et émotionnelle que nous n'aurions jamais pu imaginer. |
Rav Moshe Tuvia Lieff
Embellir nos Mitsvoth
Dans la Parachath Bechala'h, il est écrit qu'après que Hachem ait fait traverser la Mer Rouge aux enfants d'Israël de manière tellement miraculeuse, ces derniers étaient débordants de joie et se mirent à entonner le Az Yachir, le Cantique de la Mer, pour louer Hachem et Le remercier. Voici un des nombreux vers qui composent ce cantique : « C'est Mon D. et je L'embellirai ; le D. de mon père et je Le glorifierai. »
La guemara dans Chabbath 133a enseigne que nous apprenons de ce passouk le concept du hidour mitsvah, de l'embellissement des mitsvoth. En effet, lorsque nous accomplissons des mitsvoth, il y a lieu de les "embellir" : ainsi, nous nous efforçons de construire une belle soukah, d'acheter un beau loulav, et d'écrire un sefer Torah avec une belle écriture, agréable à lire. Nous devons accomplir les mitsvoth avec force enthousiasme, inspiration, et magnificence. Elles ne doivent pas constituer à nos yeux un fardeau encombrant et des actes à faire "parce qu'il le faut".
La prophétesse Devorah, mentionnée dans la haftarah de cette semaine, est appelée "Echeth Lapidoth", c'est-à-dire littéralement, l'épouse du flambeau. Nos sages enseignent que ce titre élogieux lui est attribué en raison de son application lorsqu'elle fabriquait les mèches de la menorah du Beth Hamikdach. Elle ne se contentait pas de fabriquer des mèches qui brûleraient convenablement ; elle préparait des mèches particulièrement épaisses, qui illuminerait le Beth Hamikdach comme il sied à l'endroit où réside la Présence Divine. Devorah ne cherchait pas à se contenter de remplir sa tâche. Elle faisait son devoir avec zèle et dévouement et en ajoutant du hidour mitsvah.
Le Sefat Emeth (troisième Rabbi de Gour) a une fois demandé à sa petite-fille d'apporter son pardessus à sa femme pour qu'elle en recouse les boutons. La petite-fille prit le manteau, et pensa : « J'ai déjà vu ma grand-mère faire ce genre de travail à de nombreuses reprises. Voilà une bonne occasion pour moi de pratiquer ! » Elle se dépêcha de prendre du fil et une aiguille, et elle cousit les boutons. Lorsqu'elle termina, elle rendit le pardessus à son grand-père. Le Sefat Emeth lui demanda : « Tu ne l'as pas donné à Bobby (grand-mère), n'est-ce-pas ? Tu as cousu les boutons toi-même. » La petite-fille était stupéfaite : « Comment l'as-tu su ? J'ai vu Bobby faire ce travail pendant des années, et j'ai cousu exactement comme elle ! »
« J'ai deviné, répondit le Sefath Emeth, parce que la poche du manteau était déchirée quand je te l'ai donné. Quand Bobby répare les boutons, elle vérifie tout le manteau et s'assure qu'il n'y a besoin d'aucune autre réparation. Comme la poche est restée déchirée, j'en ai déduit que ce n'est pas elle qui s'est occupée du manteau. »
Voilà un exemple parfait de ce qu'est une Echeth Lapidoth, une personne qui cherche à faire mieux que ce qu'on lui demande. L'individu qui veut atteindre l'excellence et cherche à pratiquer le hidour mitsvah ira au-delà de ce qu'on lui demande et des exigences minimales requises. Il cherchera à dépasser la moyenne, et fera de son mieux pour atteindre la perfection.
Maintenant, il nous faut comprendre pourquoi ce principe de hidour mitsvah s'apprend justement du Az Yachir. Pourquoi ne l'apprend-on pas de Avraham Avinou par exemple ? Il avait manifesté un enthousiasme sans réserve et un dévouement absolu, notamment lorsque Hachem lui avait demandé de Lui offrir son fils Its'hak en sacrifice, ou encore lorsqu'il avait pratiqué la brith milah sur lui-même à l'âge respectable de 99 ans ! Dans ces exemples, il est clair que Avraham avait répondu présent à l'appel de Hachem de manière hors du commun, passionnément, et en manifestant une loyauté sans faille ! Que nous apprend ce passouk du Az Yachir de plus ?
En fait, ce passouk du Az Yachir nous communique une leçon primordiale à garder à l'esprit lorsque nous servons Hachem. Il existe deux sortes de Juifs : ceux qui pratiquent la Torah et les mitsvoth par décision personnelle, par choix, et ceux qui ont été élevés dans la Torah et la pratiquent par habitude. Les mots de ce passouk tiennent compte de ces deux sortes d'approches : on a d'une part ceux qui pensent : « C'est mon D. et je L'embellirai », et d'autre part ceux qui pensent : « C'est le D. de mon père et je Le glorifierai ».
La première catégorie concerne les juifs qui n'ont pas grandi dans un foyer de Torah et qui n'ont pas été exposés depuis leur jeunesse à la pratique des mitsvoth. Ces personnes sont dignes d'une estime considérable, et bénéficient d'un avantage : comme ils sont revenus au judaïsme à un stade avancé de leur vie, même les événements les plus routiniers sont pour eux source d'enthousiasme et d'inspiration. Ils considèrent chaque opportunité de prier et de s'adresser à D. comme un cadeau, et chaque Chabbath comme un jour particulier qui donne la possibilité de s'élever spirituellement. La Torah a pour eux une saveur de nouveauté et ils ressentent une proximité particulière avec Hachem. Ces personnes font de tout pour "embellir" au possible les mitsvoth qu'ils pratiquent, et les pratiquent avec flamme et ardeur. En d'autres termes, ils vivent selon la devise : « C'est mon D. et je l'embellirai ».
La seconde catégorie se réfère à ceux qui ont été éduqués dans la Torah depuis leur enfance. A l'évidence, une personne appartenant à cette catégorie pourra toujours en référer d'un point de vue religieux aux membres de sa famille (parents, grands-parents, oncles, tantes) pratiquants. Depuis son enfance, elle a été formée et éduquée dans les valeurs de la Torah par ses parents. Ainsi, en tant que maillon d'une longue chaîne d'observance des traditions et des valeurs de la Torah, elle proclame fièrement : « C'est le D. de mon père et je Le glorifierai ».
Tout juif fait face à des défis de grande ampleur selon la catégorie à laquelle il appartient. Les juifs qui se sont rapprochés du judaïsme d'eux-mêmes doivent travailler dur pour se créer une base solide sur laquelle ils pourront se reposer. C'est une toute nouvelle vie qu'ils doivent entamer, et ils doivent développer des horizons auparavant totalement inconnus. A l'inverse, les Juifs qui sont déjà connectés depuis toujours à leur riche patrimoine de Torah doivent affronter le devoir de rendre la routine inspirante et passionnante. Leur travail est d'apprendre à considérer chaque prière et chaque Chabbath comme une opportunité unique ! Ils doivent apprendre à ne pas tomber dans le piège de la routine et de l'automatisme.
Ces difficultés sont certes surmontables, mais au prix de temps et d'énergie. Cela en vaut certainement la peine, car une fois le défi relevé, on peut parvenir au hidour mitsvah dont nous parlions. Quand le juif qui fait ses premiers pas dans la l'observance de la Torah arrive à prendre conscience de son appartenance naturelle à cet héritage éternel qu'est la Torah, sa pratique des mitsvoth en est bonifiée. Il ne considérera plus ses prières et sa mise des téfiline comme des actes isolés : il les replacera dans leur contexte, et réalisera qu'il se rattache de cette manière à toutes les générations qui l'ont précédé et qui ont accompli ces mêmes rites. Il se rattachera à la dévotion de son arrière-grand-père et se rendra compte que le siddour dans lequel il prie à ce jour n'est pas différent de celui dans lequel ses ancêtres priaient des siècles auparavant. Sa prière atteint un niveau plus élevé de hidour mitsvah, et prend une signification et une appréciation nouvelles.
En ce qui concerne le Juif qui a été imbibé d'une vie de Torah et de mitsvoth depuis sa jeunesse, il pourra également par son travail progresser dans son service de Hachem : Lorsqu'il parvient à injecter dans ses activités quotidiennes la conscience de la portée et de l'importance de la pratique des mitsvoth, sa vie juive en sera enrichie de manière générale, et sa pratique des mitsvoth se fera avec hidour.
C'est ce que le passouk vient enseigner : « Voici mon D. et je L'embellirai, le D. de mon père et je Le glorifierai. » Quand un juif est à même d'apprécier son passé glorieux et en même temps de vivre sa pratique des mitsvoth avec passion, il en résulte du hidour mitsvah. L'admiration face à notre magnifique patrimoine de Torah combinée avec notre enthousiasme face à la mitsvah qui se présente à nous produit le hidour mitsvah dans toute sa splendeur.
C'est en cela précisément qu'a constitué l'expérience du peuple Juif qui traversait la Mer Rouge. Cet événement a mis en place ces deux aspects simultanément. Nos sages enseignent en effet que la plus simple des servantes face à ce spectacle parvenait à des dimensions spirituelles qui dépassaient le grand prophète Ye'hezkel. Cette servante ressentait une relation particulière avec Hachem et proclamait : « C'est mon D. et je L'embellirai. » De cette reconnaissance, elle en arrivait directement à la reconnaissance que ce même D. qu'elle avait déclaré sien est également le D. de son père et celui de son grand-père, et de fait, « c'est le D. de mon père et je Le glorifierai ». Ces deux aspects fusionnés forment le hidour mitsvah.
Lorsque nous nous réveillons chaque matin, conscients de notre merveilleux patrimoine de Torah, il est de notre devoir de nous rappeler des opportunités spéciales qui sont à notre disposition. Lorsque nous appréhendons sans réserve la relation spéciale qui nous lie à Hachem ainsi que le lien qui nous rattache à nos ancêtres des générations passées, nous pouvons anticiper une journée riche en mitsvoth de première qualité.
Rabbanith Frumah Altusky אל תיראו התיצבו וראו את ישועת ד N'ayez pas peur ; attendez et vous serez témoin de l'assistance que Hachem vous procurera (Chémot 14, 13) Une petite fille de huit ans entendit un jour ses parents pleurer derrière la porte de leur chambre. Elle tendit l'oreille pour mieux écouter et comprendre de quoi il s'agissait : « Que peut-on faire pour notre petit garçon ? Il est en train de mourir, et personne ne peut rien y faire ! Seul un miracle pourrait le sauver ! Il pourrait avoir une chance de s'en sortir s'il était pris en charge par un professeur particulièrement expérimenté, mais nous ne pouvons pas nous permettre d'assumer les frais qu'un professeur de ce calibre exigerait ! » Leur fils était atteint d'une tumeur cérébrale, et son état nécessitait une opération d'urgence. La situation semblait désespérée de tous les côtés. En entendant l'anxiété de ses parents et la gravité de l'état de son frère, la petite fille courut dans sa chambre, et ouvrit son tiroir. Elle n'avait que huit ans, mais elle possédait une tirelire dans laquelle elle conservait toutes ses économies. La tirelire contenait 1.79 dollars. Elle se dépêcha d'aller à la pharmacie locale, et elle se plaça devant le guichet. Le pharmacien demanda à la petite fille : « - Où es ta maman ? - J'attends, dit-elle. - Où est ta maman ? demanda-t-il une seconde fois. - J'attends, répéta-t-elle. » Alors le pharmacien la laissa attendre. Elle attendit debout quelques temps, puis se mit à agiter sa tirelire. Le frère du pharmacien, qui était venu lui rendre visite, était debout à côté de lui. Le pharmacien se rendit compte des mouvements de la petite fille, se tourna vers elle et lui demanda doucement : « - En quoi puis-je t'aider ? - Je suis venue acheter un miracle, dit-elle. - Je suis désolé, essaya le pharmacien de lui expliquer. On ne vend pas de miracles, dans une pharmacie. - Mais mon frère a besoin d'un miracle pour aller mieux ! s'obstina la petite fille. - Eh bien, soupira le pharmacien, j'ai bien peur que tu ne doives chercher ailleurs, parce que tu n'es pas au bon endroit. - Un instant, intervint le frère du pharmacien. Quel est le problème de ton frère ? Pourquoi veux-tu lui acheter un miracle ? - Il est en train de mourir, parce qu'il a quelque chose qui pousse dans sa tête. Si un docteur ne retire pas cette chose, il ne pourra pas continuer à vivre. J'ai entendu mes parents qui pleuraient derrière la porte de leur chambre. Ils ne savent pas que je les ai entendus, mais moi, je suis venue ici avec toutes mes économies : voilà 1.79 dollars. Je suis prête à tout dépenser pour aider mon frère. » Le frère du pharmacien se pencha vers la fillette, et lui demanda : « - Voudrais-tu m'emmener chez toi, pour que je parle à tes parents ? - Vous allez vraiment venir avec moi ? demanda la petite fille en esquissant un sourire. Vous êtes un miracle ? - Je ne sais pas encore, mais j'aimerais savoir ce qui se passe. » Cet homme était un neurochirurgien éminent en visite chez son frère. Il entra dans la maison avec la petite fille, et discuta avec les parents des enfants. Il accepta de procéder à l'opération délicate nécessaire et il s'occupa du garçon avec beaucoup de soin. Il parvint à extraire la tumeur, et donna ainsi à ce garçon une nouvelle chance de survie. Les parents euphoriques ne savaient pas de quelle manière ils pourraient manifester leur reconnaissance vis-à-vis du docteur. Au moment de payer les frais de l'opération, ils lui dirent : « - Nous n'avons pas de mots ! Vous avez sauvé notre fils ! Combien vous devons-nous ? Nous paierons tout ce que vous demanderez, même s'il nous faudra toute la vie pour rembourser cette somme. - Ne vous inquiétez pas, leur dit le docteur. J'ai déjà été payé. - Comment cela ? De quoi parlez-vous ? - Oui, j'ai déjà reçu mon salaire pour cette opération. 1.79 dollars tout juste. » Nos enfants sont la plus grande des bénédictions. Il se peut que l'on n'arrive pas toujours à apprécier à quel point ils nous sont chers, mais nous les aimons tellement que nous serons toujours prêts à tout pour eux. Pour leur part, il leur arrive à eux aussi de nous montrer qu'ils sont prêts à sacrifier ce qui leur est cher pour nous. Ils sont prêts à tout nous donner et de tout leur cœur, pourvu qu'ils puissent sauver une autre vie. Combien cela coûte-il ? Bien moins que ce que vous auriez pu penser : 1.79 dollars. |
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